Château de Rochefort-en-Terre

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Château de Rochefort-en-Terre
Image illustrative de l’article Château de Rochefort-en-Terre
Façade néogothique du château.
Début construction XIIe siècle (1er château)
Fin construction Années 1920 (3e château)
Propriétaire initial Seigneurs de Rochefort
Destination initiale Habitation
Propriétaire actuel Ville de Rochefort-en-Terre
Destination actuelle Visites du parc, musée
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1990)
Coordonnées 47° 42′ 00″ nord, 2° 20′ 22″ ouest
Pays Drapeau de la France France
Région Région Bretagne
Département Morbihan
Commune Rochefort-en-Terre
Géolocalisation sur la carte : Morbihan
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Château de Rochefort-en-Terre
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
(Voir situation sur carte : Bretagne (région administrative))
Château de Rochefort-en-Terre
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Rochefort-en-Terre

Le château de Rochefort-en-Terre est un château construit au début du XIIe siècle sur la commune de Rochefort-en-Terre (Morbihan).

Description[modifier | modifier le code]

Le premier château est bâti sur un plan pentagonal allongé[1] qui a subsisté tout au long de l'histoire du site. Du château médiéval ne subsistaient, en 1867 que cinq tours[2] et quelques pans de remparts.

Le manoir actuel, de style néogothique[1], est construit sur les communs du XVIIe siècle, un corps de bâtiment en équerre[3]. Une première tour, faisant jonction entre les deux ailes est bâtie avant 1914[3]. Les lucarnes, de styles gothique et Renaissance sont prélevées sur le château de Keralio (en Noyal-Muzillac)[2] ; tout comme la chapelle, remontée dans le parc du château en 1917[4]. La deuxième, à l'extrémité de l'aile sud, est terminée en [3].

Histoire[modifier | modifier le code]

Vestiges du château médiéval.

Un premier château est construit à l'initiative des seigneurs de Rochefort sur l'éperon rocheux dominant le Gueuzon (ou Ruisseau de Saint-Gentien) au XIIe siècle[1]. Il passe, par mariage, en 1374 à la puissante famille de Rieux[1]. Il finit en partie arasé sur ordre du roi de France Charles VIII en 1488[1] lors de la guerre de Bretagne.

Nonobstant, Jean IV de Rieux entreprend de le relever dès les années 1490 et y adjoint le châtelet et la tour sud[1]. Ce deuxième château est pillé une première fois durant les guerres de la Ligue en 1594[2] par les troupes du duc de Mercœur[1]. Partiellement reconstruit par la famille Larlan au début du XVIIe siècle[4], il est pillé une seconde fois en [3] après le combat de mars, le laissant presque entièrement détruit[4]. Seul bâtiment subsistant, l'écurie (du XVIIe siècle[5]) est transformée en habitation[3].

Le site est acquis par la famille Juhel en 1843[3] et en restera la propriété jusqu'à sa vente en 1907 au peintre américain Alfred Klots[3]. Celui-ci entreprend de transformer les ruines en un manoir néogothique en réemployant, en partie, les matériaux d'origine[1]. Éloignée des combats, la propriété est utilisée comme hôpital de campagne pendant les deux guerres mondiales[2].

La propriété est vendue en viager au conseil général du Morbihan en 1978 par la belle-fille du peintre Isabel[6]. Celle-ci renonce à l'usufruit en 2009[6], prélude à la cession du bâtiment à la commune le [6].

L'ensemble des vestiges, y compris les façades et toitures du manoir et de la chapelle, fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [1]. Des bénévoles de l'association Chantier Histoire et Architecture Médiévales ont participé à des travaux de restauration de l'édifice entre 1989 et 1995[7].

Le manoir d'Alfred Klots est par ailleurs labellisé « Patrimoine du XXe siècle »[8].[source insuffisante]

Le Naïa museum, Musée des Arts de l'imaginaire tenu par deux artistes, ouvre ses portes dans le parc du château le [9]. Son nom est inspiré de Naïa la sorcière, personnage mystérieux et emblématique, qui vivait dans les ruines du château à la fin du XIXe siècle[10].

Propriétaires[modifier | modifier le code]

La liste des propriétaires successifs du château est la suivante[2] :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h et i « Château », notice no PA00091638, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. a b c d et e « Rochefort-en-Terre », sur Infobretagne (consulté le )
  3. a b c d e f et g « Château de Rochefort-en-Terre — Rochefort-en-Terre », sur Topic-topos (consulté le )
  4. a b et c « Château fort », notice no IA00008633, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  5. « Parc du Château de Rochefort-en-Terre », sur Office du tourisme de Rochefort-en-Terre (consulté le )
  6. a b et c « Rochefort-en-Terre. La commune hérite de son château », sur Le Télégramme, (consulté le )
  7. « Association CHAM | présentation, historique, chantiers de bénévoles », sur cham-asso (consulté le )
  8. Ministère de la Culture et de la Communication, « LISTE DES EDIFICES INSCRITS, CLASSES MONUMENTS HISTORIQUES ET LABELLISES XXe » [xls] (consulté le )
  9. « Rochefort-en-Terre. Le Naïa Museum ouvre ses portes samedi 11 avril », sur Ouest-France, (consulté le )
  10. Stéphane Batigne, Lieux de légendes et de croyances - Pays de Questembert & Rochefort-en-Terre, p. 138, 2017, (ISBN 979-10-90887-56-5)

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]